Initié par la ville de Versailles, soucieuse d’éviter « autre chose » sur un terrain en déshérence de l’armée, le projet a une ambition environnementale affichée, puisqu’il s’agit de créer une cité- jardin. L’on peut s’en réjouir, a priori, par rapport à un projet industriel, ou très dense.
Cependant
cela ne doit pas occulter la réalité : les caractéristiques d’implantation du projet, hors la proximité du Parc du
célèbre Château, et la proximité de transports en commun, sont peu
favorables au point de vue environnemental :
– un enclavement au sein de nœuds de transports routiers, ferroviaires et aériens d’où des nuisances sonores et de pollution.
-un lotissement éloigné de l’entrée de Versailles (environ 2,5km), ce qui crée non seulement un coût budgétaire d’équipement supplémentaire, mais aussi un coût environnemental marginalement négatif, ajoutant des effets de circulation et des déplacements supplémentaires vers le quartier de Versailles le plus proche (St Louis) et vers St Cyr, sur des routes saturées a certaines heures.
-des contraintes physiques difficiles liées à la topographie, la pollution et la mauvaise qualité des sols et sous-sol, et au problème de l’eau.
Les
nombreuses études présentées dans cette
enquête publique « PION » sont d’une bonne qualité, mais trop
nombreuses pour être toutes lues, ce qui a empêché le public de se faire une
idée claire des enjeux et impacts.
Leurs conclusions contiennent souvent des demandes d’études supplémentaires, pointent des données manquantes, des points d’incertitude ou indiquent des contraintes fortes. Elles n’ont souvent pas de conclusion quant au scénario optimal. Les avis des institutions (ARS, etc…) émettent aussi de nombreuses réserves ou des demandes de diagnostic supplémentaire à réaliser.
On a donc l’impression que cette enquête publique sur un projet de petite taille, mais relativement audacieux, est faite à mi-chemin : toutes les difficultés et vulnérabilités du lieu ressortent, mais des points essentiels ne semblent pas tranchés, en tout cas pour ce qui est de l’environnement et de la sécurité.
Par ailleurs, pour cette future résidence dont nous estimons les futurs habitants à 1000 ou 1500 personnes et qui, jouxtant St Cyr devrait être rattachée administrativement au quartier St Louis, la répartition des coûts, travaux et futures restitutions entre Ville et Aménageur reste à éclaircir.
Contributions VEI : 6 février 2021 et 8 février 2021